On the road vers Mandawa, beaucoup de briqueteries jalonnent la route.
On a fini par s’arrêter à l’une d’entre elles, malgré les fumées nocives et la fournaise presqu’insupportable du lieu.
Des familles entières, souvent nomades, travaillent dans la boue et la chaleur. Ce sont les femmes qui sont mouleuses de briques. Et souvent leurs enfants.
Le feu est alimenté sous les couvercles et circule dans des tuyaux qui mènent à la cheminée.
Ce jour là nous n’avons pas vu d’enfants à l’ouvrage, mais ils sont nombreux à travailler dans les 500 briqueteries du Nord de l’Inde.
Le salaire de ces ouvriers est de 2 Euros par jour pour environ 15 heures de travail.
Ils transportent en moyenne 4000 kilos de briques par jour.
Ils fabriquent artisanalement des briques du matin au soir et participent ainsi à la croissance du pays, et à l’enrichissement de leur patron et de leur contre-maitre.
Chaque ouvrier a sa spécialisation.
-Les mouleurs
-Les conducteurs de charrettes à chameaux
-Les chargeurs qui chargent les briques pour les emmener au fourneau
-Les déchargeurs
-Les fireman gèrent la température du feu pour obtenir la couleur rougeâtre et entretiennent le feu.
Elles sont séchées au soleil avant d’être cuites pendant 24 heures.
Puis elles sont sorties du feu et entreposées à l’air libre pour continuer à sécher.
Elles sont faites de terre argileuse crue mêlée de sable et de fibres de paille de riz.
Une fois durcies, les briques sont empilées pour faciliter la circulation de l’air entre elles.
Puis elles sont transportées en tracteur ou en camion jusqu’au revendeur.
Au moment de notre incursion, le marchand de légumes et autres provisions venait d’arriver. Nous avons de ce fait pu assister à des babillages, des marchandages, des rires et des sourires timides.
Cette explosion de couleurs a positivement contrebalancé la grisaille du lieu et la dureté extrême du travail.
Ce qui est sûr, c’est que je ne me recycle pas en briquetière.
Dans le prochain post, une merveille le haveli Vivaana transformé en culture hôtel.
A bientôt et belle semaine à tous!
C’est ça la dure réalité de la vie en Inde…nous avons vu les femmes travailler sur la route, en portant des sacs de ciment, avec leurs saris, souvent en synthétique parce qu’elles ne peuvent pas payer le coton, par 35°C !
Quelles sont belles sur vos photos !
Merci, c’est vrai qu’elles triment pendant que les hommes prennent le tchaï!
Ce qui m’a toujours impressionnée en Inde ce sont les sourire par delà de la misère…Bonne semaine à toi aussi
Tu n’aurais pas pu mieux résumer mon point de vue…
Et le pire ce sont des vrais sourires!
C’est grâce à ces personnes que nous pouvons relativiser de notre situation… Ils sont bien plus courageux… Merci pour ce partage 🙂
Julie
Un rien leur fait plaisir, une parole, une attention, un regard, un sourire, et leur quotidien monotone prend une allure de fête!
D’où l’importance de PRENDRE du temps pour les personnes qu’on a la chance de croiser lors des voyages.
Merci pour toutes ces infos, voici une bonne lecture. J’ai appris différentes choses en vous lisant, merci à vous. Bonne journée à tout le monde ! Fabienne Huillet neonmag.fr