Portraits Egyptiens argentiques

Mon instrument n’était plus le noir mais cette lumière secrète venue du noir. D’autant plus intense  dans ses effets qu’elle émane de la plus grande absence de lumière. Je me suis engagé dans cette voie, j’y trouve toujours des ouvertures nouvelles.

Pierre Soulages

La mémoire ne filme pas, la mémoire photographie.

                                                                Milan Kundera

Ces photos argentiques datent de 1996 et 2001, et la dernière, Leila est gravée dans ma mémoire, comme si cette rencontre datait d’hier…

Des portraits en Egypte (1)

« S’il n’y a pas d’émotion, s’il n’y a pas un choc, si on ne réagit pas à la sensibilité, on ne doit pas prendre la photo. C’est la photo qui nous prend. »

                                                                                Cartier-Bresson

Pour changer un peu des temples et des pyramides, on pourrait observer les gens, croiser leurs regards, leurs sourires, leur pudeur, leur vie au quotidien.

 

De ce fait j’ai gommé volontairement le trop plein de couleurs pour que ce ne soit pas elles qui dominent.

La rencontre doit être essentielle dans  l’échange du regard, de l’attitude, et non l’impression physique première.

Je me suis donc attachée à l’expression humaine, (sans critères plastiques), qui laissera plus de place à l’imaginaire.

Mais toujours avec respect, plaisir, sensibilité, humilité, amusement, curiosité ou tendresse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qui est intéressant avec le numérique, c’est qu’après le cliché, il y a le moment de partage, où la personne peut voir « l’image ». Et en règle générale ça finit en fou-rire, malgré la barrière de la langue.

 

Photographies égyptiennes, Portraits b&w (2)


« Si tu fais des images, ne parle pas, n’écris pas, ne t’analyse pas, ne réponds à aucun questionnaire. Ne piétine pas les jardins secrets. Suggérer c’est créer ; décrire c’est détruire. »

Robert Doisneau

Ma vision de ces moments d’intimité et de confiance, est que les traits de la personne rencontrée doivent ressortir. D’où la nécessite d’un espèce de pacte ou au moins d’accord, de contact, de connivence pour « apprivoiser » la personne et capter un moment d’émotion privilégié.

De ce fait, ici la couleur a complétement disparue.